10 jours merveilleux

Nous avons beaucoup aimé le premier trek, alors nous nous sommes renseignés pour faire un second trek, toujours avec Raju. 

Le premier jour, nous croisons Clara sur le chemin. C'est une française qui vit à Grenoble et fait 24 jours de trek !

Sur les 10 jours de marche, il y a 2 jours où nous avons marché seulement 4h. Sinon, on marchait 5 ou 6h. 

Le soir du premier jour, nous sommes arrivés dans un lodge, avons pris une douche, puis discuté et joué avec 2 français, qui faisaient le même circuit que nous. Puis nous sommes allés passer la commande, et en attendant le repas, nous avons joué de la musique et joué au Dooble. Papa et maman nous ont aussi massé, car nous avons beaucoup monté et descendu de marches d'escalier dans la journée ! 

Dès le premier jour, les chaussures de maman se sont décollées... des chaussures neuves made in China... Heureusement, le lendemain, pendant une pause, une gentille dame a vu l'état des chaussures de maman et lui a proposé de les recoudre pour 200 roupies. La dame était très longue... Après avoir longtemps attendu, l'équipe des garçons est allée au village, tandis que je restais avec maman et Raju. Ça a encore duré longtemps, avant qu'on puisse les rejoindre. Au bout de 2h, on est arrivé à Chhomrong à notre tour. 

Le lendemain, nous commençons par descendre, puis par monter. Ce fut pareil pour le jour suivant, et encore pour le suivant... jusqu’à ce que la pluie nous empêche de continuer à marcher. Là, nous restons coincés dans un lodge, blottis sous la couette en jouant au Dooble. Puis, nous faisons connaissance avec Sophie, une autre française qui voyage avec son guide népalais. 

En trek, l'alimentation n'est pas la même qu'en ville. On mange tout le temps la même chose : riz, pâtes, daal bhaat (plat typique népalais, à base de daal, une soupe de lentilles épicée, et de bhaat, du riz blanc avec du curry de légumes), rosti (sorte de crique de pommes de terre), et au petit déjeuner, du pain gurung, le pain typique tibétain. 

 

Nous avons découvert l'ambiance des lodges en montagne. Au Népal, c'est un peu comme ça  : des gens du monde entier qui se retrouvent autour de la table et commencent à discuter ensemble, se posent des questions les uns aux autres, jusqu’à un méli mélo de discussions. Un jour, dans un lodge, il y avait peut être 30 personnes regroupées autour de la table, et qui discutaient. Si ça avait été en Amérique latine, ça aurait été en espagnol... mais comme c'est en Asie, on parle anglais. Parfois, ça fait pas un méli mélo de discussions, mais tout simplement des gens qui lisent, jouent ou discutent chacun dans leur coin. 

Le lendemain matin, nous marchons 4h, et nous arrivons au camp de base des Annapurnas, l'ABC (Annapurna Base Camp). Là, il y a un groupe de personnes qui jouent au Yatsé, et Samuel les regarde longuement avant de se mêler à la partie, en faisant équipe avec Calvin, un belge francophone. Quand la partie s'est terminée, Samuel a accompagné Calvin dehors. Ils se sont longuement promenés. Et le soir est venu. Nous avons fait la rencontre d'un couple d'américains qui faisait le trek avec un guide qui avait fait 3 fois l'ascension de l'Everest. Nous lui avons posé plein de questions, du genre : combien de temps dure une expédition (2 mois en tout), as-tu déjà eu peur en montagne (pas avec mes compagnons de cordée), combien d'heures faut il marcher chaque jour (7 ou 8h à son rythme à lui, sans client, et moins avec des clients), combien de kilos portes-tu (officiellement, 30 kg, mais comme on est payé au poids, si on peut on porte plus…)…

En trek, plus on monte, plus il fait froid. Alors le soir, ça donne pas envie de prendre une douche, même quand on a beaucoup transpiré dans la journée ! Après une longue discussion autour d’un gros thermo de lemon tea brûlant, nous allons nous coucher sous les étoiles, en espérant avoir une vue merveilleuse sur les montagnes au soleil levant… Le matin, très tôt, maman se lève et sort voir le temps. Quand elle revient, elle nous dit : « vite vite vite, habillez-vous ! On voit l’Annapurna Sud et un bout de l’Annapurna I, le géant de 8 000 ! Le temps que vous vous leviez et habilliez, tout sera dégagé…» Et en effet, le temps de sortir, on avait une vue à 360 degrés… C’est difficile de dire avec des mots l’émotion qu’on ressent devant une telle beauté ! Aïe aïe aïe, nous sommes tous déçus, les appareils n’ont plus de batterie…

Sur le chemin du retour, on s’est dit un jour qu’on ne marcherait que 4h, pour dormir à Syauli Bazaar, le village au bord de la rivière où on avait construit une cabane sur les gros rochers lors du premier trek. Tandis qu’on construisait une deuxième cabane, j’ai eu une idée, celle de faire un feu sur la plage de galets de la rivière. Alors , ça a été toute une histoire ; il fallait demander l’autorisation, car nous étions dans le parc national des Annapurnas, il fallait aussi avoir du carton, trouver un bon endroit, et ramasser du bois sec… mais ça n’a pas été si compliqué que ça… Aussitôt dit, aussitôt fait. Autour du feu, nous avons chanté, discuté, rigolé avec Raju… Je pense que ce trek sera l’un des meilleurs moments du voyage pour moi !

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Commentaires: 3
  • #1

    mili (mercredi, 28 septembre 2016 20:55)

    Surement un moment inoubliable dont le souvenir pourra illuminer toute ta vie.
    gros bisous ma calinette

  • #2

    Mamou (jeudi, 29 septembre 2016 11:49)

    voyage inoubliable. tu apprends beaucoup rien qu'en observant les rekeurs et leur façon d'être avec les autres.
    continue à être toi même, bisous

  • #3

    tiline (vendredi, 30 septembre 2016 07:56)

    C'est sûr que ce que tu viens de vivre restera gravé ds ta mémoire ma salomette. Je suis fière de toi: adaptation, endurance, vous avez accompli ce que bcp d'adultes ne seraient pas capables de faire! Merci pour tes descriptions si bien écrites! See you soon! kissesssssssssssssssssssss from kony and me!