Back to Auckland                              Cornwell Park and One Tree Hill                     La Marina et le Harbour Bridge                 Derniers jours

Nous voilà de nouveau sur les routes néo zélandaises, si belles, si agréables à conduire, si sécures... Nous quittons la région du Taranaki et faisons halte à Raglan, petite bourgade paisible de bord de mer, voisine de la grande ville de Hamilton. Raglan nous offre quelques heures de pur délice : balades sur les longues plages de sable noir au coucher du soleil, devant le ballet coloré de plusieurs dizaines de kites surfs... Il parait que les rouleaux de la mer de Tasmanie en font l'un des meilleurs spots de surf au monde... mais alors, nous faisons comme un tour du monde des meilleur spots de surf ! Partout où nous avons longé la côte Pacifique, la réputation de ses rouleaux semblait attirer foule... Au lever du soleil, à marée basse, avec les voiles et les planches des kites surfs, nous observons longuement le dressage de 2 chevaux, qui galopent dans les vagues...

 

 

Et puis, encore 3 heures de route et nous arrivons à Auckland. Ce matin, nous nous dirigeons vers One Tree Hill, lieu historique sacré pour les Maoris, colline qui domine la ville du haut de ses 192 mètres. Ce petit mamelon volcanique, formé il y a 6 000 ans lors d'une éruption, se trouve au milieu de plusieurs hectares d'un beau parc arboré appelé Cornwell Park. Depuis l'obélisque construite à son sommet, outre la vue à 360 degrés sur la ville, la baie et ses environs, on profite de l'ordonnancement harmonieux des beaux arbres : séquoias, kauris, magnolias, oliviers, platanes, fougères arborescentes... nous sillonnons le bush en plein coeur d'Auckland ! 

 

 

Après midi zoo : celui-ci est l'un des plus avancés au monde en matière de respect de l'environnement et des spécificités des animaux, les enfants ont adoré ! 

 

 

Dans ce pays foncièrement écologique, on voit quotidiennement des hélicoptères touristiques survoler les sites naturels majeurs... On ne peut pas être cohérent jusqu'au bout !

 

 

Nous avons rendu le camping-car et passons notre dernière nuit à l'hôtel. Nous avons beaucoup aimé ce moyen de transport, qui restera associé pour nous à la Nouvelle-Zélande. Nous y avons vécu, à peu de choses près, ce que nous imaginions : la magie d'une maison miniature roulante, le plaisir de ne pas avoir à défaire et refaire les sacs tous les quelques jours, la liberté de se poser où bon nous semble, selon l'envie du moment, de préférence hors des sentiers battus, mais aussi un certain entre soi, moins de contacts avec les locaux, et finalement plus de promiscuité entre nous. Nous nous étions fixé un maximum de 2 à 3 heures de route maximum chaque jour, sachant bien sûr que nous ne pourrions pas tout connaître, loin s'en faut, de ce beau pays... Nous aurons quand même parcouru presque 3 000 km en 3 semaines... Vous aviez été nombreux à nous demander, alors que nous préparions notre voyage, si nous allions partir avec un véhicule aménagé, afin que les enfants aient leur univers, un environnement inchangé à travers tous les pays traversés, un espace rassurant et intime. De l'inchangé dans le changement, en quelque sorte. Et bien, nous avons constaté que leur environnement rassurant, les enfants l'avaient bien intériorisé, et qu'ils sont capables de le recréer partout, pourvu qu'il y ait des cabanes et des mondes à inventer...

 

 

Aujourd'hui, nous avons encore découvert un autre visage d'Auckland, en arpentant ses docks, sa Marina et ses plus ou moins luxueuses promenades sur des passerelles en bois, avec la vue superbe sur le Harbour Bridge : 1020 m de long, 243 m de large et 43 m de hauteur. C'est de là que les sauteurs du bungy jump s'élancent au bout de leur corde avec une vue sur toute la baie et le port d'Auckland sous leurs yeux. Nous l'avions emprunté avec le camping-car, très impressionnant, car il n'y a ni piste cyclable ni voie piétonne sur cet ouvrage, qui permette de l'admirer...

 

 

Demain, un saut de puce dans le Pacifique nous emmène à Sydney... Nous quittons le pays des kiwis pour celui des kangourous !

 

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A frog family au pays des kiwis

La rencontre avec Myles et Erin est de celles qui comptent. Facile et évidente. Simple et essentielle. Comme eux.

 

Grâce à eux, nous mesurons mieux la vie d'ici. Auroa n'est pas à proprement parler un village. Le long des quelques kilomètres d'Auroa Road à travers les prés et les troupeaux, une dizaine de maisons, des fermes essentiellement, et l'école. Pas d'église, de poste, de boulangerie ou de petit commerce de proximité. Le bus scolaire récupère les 200 enfants dans les villages alentours pour 9 heures du matin, et les redépose chez eux après 15 heures. Pour la "high school", de 13 à 18 ans environ, l'équivalent à la fois de notre collège et de notre lycée, il faudra aller plus loin, parfois en internat scolaire, parfois en faisant plus d'une heure de route chaque matin. 9 enfants sur 10 n'étudieront pas au delà, et travailleront dans la ferme familiale. La région est la plus grande productrice laitière du pays, et les usines de transformation agro-alimentaire emploient la majeure partie des Néo-Zélandais ici. Ils exportent leurs produits laitiers en Australie, aux États Unis, en Asie. Et de fait, les paysages sont scandés et sculptés par les vaches et les moutons,  entre le volcan Taranaki qui joue à cache cache avec les nuages du haut de ses 2 000 et quelques mètres, et les longues plages qui bordent la mer de Tasmanie, où les rouleaux sauvages font la joie des surfeurs... mais certains des élèves de Myles n'ont jamais vu la mer, qui déroule son sable noir et ses galets à 15 minutes de chez eux...

 

Dans chaque village, un mémorial de la première guerre mondiale, et un "fish and chips" ou un "take away". Cette île douce et accueillante nous offre ici un visage rural différent de l'effervescence d'Auckland, de la volcanique, vrombissante et touristique Rotorua, ou encore du paisible et historique Northland... Pourtant, ici comme ailleurs, l'espace est infini, et la douceur impose au regard son paysage ordonné, son rythme régulier, les alignements de son architecture de bois. Tout semble se passer comme s'il n'y avait de place que pour la quiétude et la tranquillité, la plénitude, la beauté ordonnée et la puissance tellurique maîtrisée. Ici, point de place pour le désordre ou le dérangement, l'inopiné ou l'imprévisible, le surgissement du vivant sous une forme inattendue, surprenante ou déconcertante. Ni même pour l'idée du mal, de l'incompréhensible ou du chaos... Pays d'abondance au sol prolifique et aux hommes vigoureux, pays de lait et de miel, de laine et de vin... L'herbe y est grasse toute l'année, la neige, exceptionnelle, n'embrasse que les sommets, et les températures hivernales descendent rarement en dessous de 12 degrés.

 

Avec le souci de rendre notre séjour riche et varié, Myles a sollicité des parents d'élèves, de ses voisins, pour nous initier aux travaux de la ferme, et en particulier à la traite mécanisée des vaches. Bottés de caoutchouc et habillés de bleu de la tête aux pieds, nous avons déambulé dans la stabulation entre deux rangées de croupes et eu l'occasion de nous essayer à la pose de la trayeuse mécanique... à peine plus facile que la traite manuelle, que nous avions testée au Costa Rica ! Si les 2 garçons ont moyennement apprécié les éclaboussures de bouses dont ils ont été gratifiés, cette visite restera un temps fort de notre séjour à Auroa, et est sans doute représentative de la vie de la majorité des familles des écoliers rencontrés.

 

Et puis, il y a aussi eu la visite du Pioneer Village, passionnante reconstitution d'un village anglais à l'heure des "pionniers", avec ses institutions (poste, police, hôpital, palais de justice, école, église...), ses échoppes et ses cottages...

 

Après un dernier repas avec Myles, Erin, Alex et Izzy, où les éclats de rire alternent avec les échanges plus sérieux, on se quitte avec effusion... et émotion. Ce qui reste dur dans le voyage, c'est de passer notre temps à quitter des gens à peine rencontrés, et dont on sent qu'on serait bien devenus rapidement amis ! Nous reprenons la route d'Auckland... Nous n'avons pas le temps d'aller à la rencontre du tourneur de Levin, mais en avons vu d'autres... Il nous reste 4 jours pour respirer la Nouvelle-Zélande à pleins poumons.

 

Borges et Bauchau ont raison : la route s'invente en marchant...

 

 

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Une belle rencontre...orangée !

C'est peu dire que l'accueil réservé par l'école d'Auroa fut chaleureux ! Myles Webb, instituteur de la classe équivalente aux CM2 dans cette vieille école (125 ans... dans un pays où la plupart des établissements scolaires n'ont pas 30 ans !), avait préparé ses élèves à recevoir la famille française venue du bout du monde... Avec leurs t-shirts oranges et leurs grands sourires, nos 20 petits guides ont vite su dérider les enfants, intimidés par la langue, et ravis de constater que les règles de certains jeux sont les mêmes dans le monde entier !  Et puis, nous avons été invités à partager aussi sa vie familiale, et même si la frustration de discussions un peu limitées par notre anglais moins spontané que nous l'aurions souhaité est là, les échanges sont forts ! Plus de détails bientôt,  un tournoi de rugby avec les All Orange nous attend !

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Un ciel étoilé de vers luisants

 

Dimanche, nous visitons une autre zone géothermique, Te Piua, dans laquelle nous admirons encore des geysers, des fumerolles, des piscines de boue (dans lesquelles on ne se baigne pas non plus... la boue jaillissant à plus de 100° !), des cratères fumants, des formations volcaniques cristallisées... des sensations incroyables.

 

 

 

Egalement le parc créé par une association de sauvegarde des kiwis, ces oiseaux qui ne ressemblent pas à des oiseaux... On y apprend tous les secrets de cette espèce étrange, qui est aujourd'hui protégée car sa population a beaucoup diminué, qui descend de la branche des autruches, émeus, casoas et moas, et qu'on ne rencontre qu'en Nouvelle Zélande... On observe leurs oeufs, leurs prédateurs, leur habitat, leurs habitudes alimentaires, leur squelette... et on a la chance de pouvoir les observer dans leur environnement, c'est à dire dans une partie de forêt aménagée dans le parc, et obscurcie... car le kiwi est un oiseau nocturne, on ne peut donc le rencontrer que la nuit...

 

 

 

Lundi, nous visitons la ville de Rotorua elle-même, les berges de son lac, ses Government Garden, ses parcs, ses façades coloniales, ses églises baptistes, adventistes, anglicanes, protestantes, maories... et prenons la route.

 

 

 

Au sud de la ville de Hamilton, nous nous arrêtons pour visiter les très célèbres grottes dont les superbes arches abritent des vers luisants par milliers, les Waitamo Glow Worm Caves. En maori, Waitomo signifie « l’endroit où l’eau disparaît dans le sol ». Les « Arachnocampa luminosa » ou vers luisants, que l'on voit scintiller de façon spectaculaire sur les parois des Waitomo Caves, sont en fait des insectes à l’état larvaire qui, une fois développés, s’apparentent à de petits moustiques. Afin de s’alimenter, ces insectes produisent une lumière qui attire des proies. Celles-ci se font alors piéger par un des filaments gluants qui pendent de la larve. Le cycle de transformation de l’état larvaire à celui d’insecte volant dure environ 9 mois. La chrysalide une fois devenue moucheron perd sa capacité de bioluminescence et ne survit plus qu’un ou deux mois, le temps de s’accoupler. La femelle meurt après avoir pondu ses œufs, faute de pouvoir se nourrir. Les vers luisants vivent le plus souvent dans les milieux sombres et humides tels que celui-ci mais il n’est pas rare de les rencontrer en surface. Parmi toutes les grottes accessibles, nous choisissons la Ruakuri Cave, qui combine de splendides formations calcaires, de magnifiques stalactites, une belle rivière souterraine, des fossiles marins datant de 70 millions d'années, et la possibilité d'observer la voûte, comme étoilée de constellations de vers luisants... nous avons la chance d'être seuls pendant 2 heures, à déambuler sur un kilomètre et demi de grotte très bien mise en valeur, avec 2 guides rien que pour nous, dont l'une parle un peu français ! Une expérience unique ! Cette grotte est bien plus grande encore que la partie accessible au public, et des restes humains y furent découverts, mais elle est également sacrée pour le peuple maori, par respect pour lequel on ne peut en voir qu'une partie...

 

 

 

Et puis, mardi, 2 semaines après notre arrivée sur le sol néo-zélandais, et une semaine avant de le quitter, nous continuons en direction de la région de Taranaki, où se trouve le village d'Auroa, et l'école avec laquelle correspond la classe de CM2 de Mr Galligani. La province de Taranaki est dominée par le Mount Egmont, également appelé Mount Taranaki. Haut de 2 518 m, ce volcan au cône presque parfait (un deuxième petit cratère existe au sud) offre un site exceptionnel, à quelques kilomètres de la mer de Tasman. Selon une légende maorie, le Mount Taranaki fut chassé du centre de l’île du Nord, où il était autrefois installé, il y a bien longtemps de cela, à proximité du Mount Tongariro. Les deux monts se disputant les faveurs du très joli Mount Pihanga (près de Turangi, Lake Taupo), un combat les opposa. Ayant perdu, le Mount Taranaki dut s’exiler et, pendant son voyage jusqu’à la côte, il forma la Wanganui River Valley.

 

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Rotorua, une destination sulfureuse !

 

On a rajouté des photos sur le post : Cape Reinga...

 

 

 

Les noms de localités s'égrennent, majoritairement maoris, puis soudain, anglais... Rawene, Opononi, Omapere, Waipoua Forest, Dargaville, Matakohe, Auckland, Mangatarata, Matamata, Rotorua. On a mis le camping car sur le ferry pour traverser l'un des nombreux bras de mer pénétrant la terre, à ne plus savoir s'il s'agit d'un lac, d'une rivière, de la mer ou de l'océan, tellement les côtes sont découpées, et la vie quotidienne, organisée en fonction de l'eau et des marées ! On a quitté la péninsule du Northland, renoncé à connaître celle des Coromandel, pour descendre directement sur le Plateau Central.

 

Le Central Plateau comprend la région de Taupo et le lac du même nom. Reposant dans un immense cratère, à 357 m d’altitude, ce lac, le plus grand de Nouvelle-Zélande, s’étend sur 616 km². Il est plus grand que le lac Léman. Sa profondeur maximale est de 109 m. Cette région est réputée pour son activité thermique – avec notamment le Wairakei Park – et volcanique. Le Tongariro National Park est particulièrement renommé. Il comprend les monts Tongariro, Ngauruhoe et Ruapehu, trois cônes volcaniques encore en activité. Après les dernières éruptions du mont Ruapehu, en septembre 1995, en juin 1996 et en 1997, on a retrouvé des cendres jusqu’à Gisborne ! En été comme en hiver, le Wairakei Park offre de nombreuses possibilités de randonnées. Sur les flancs du mont Ruapehu, les stations de ski de Whakapapa (la plus grande de Nouvelle-Zélande), de Turoa et de Tukino ont contribué de façon notable à l’essor touristique de cette région. Leur avenir peut se trouver menacé par d’autres éruptions et par le débordement du lac de cratère de Ruapehu (lahar). Enfin, la pêche est également une activité très importante du Central Plateau (truite arc-en-ciel et truite brune dans le lac Taupo). Cette grande région, formée par le Central Plateau et Waikato, offre de nombreuses occasions de se familiariser avec la Nouvelle-Zélande à travers son passé, sa culture, mais également ses activités.

 

Rotorua est une ville où il serait possible de passer du temps, beaucoup plus de temps que nous n'en disposons... Cette région à l'activité géothermique très importante a su mettre en valeur et exploiter (2 centrales géothermiques produisent 5% de l'électricité du pays) ces ressources à nulles autres pareilles... Dès son abord, une puissante odeur de soufre prend à la gorge, et l'on est frappé des fumerolles qui s'élèvent d'un peu partout : des jardins particuliers, des parcs publics, des caniveaux... Entre une école et un square, des barrières préviennent : danger, zone d'activité volcanique... et restreignent l'accès à des cratères de boues bouillonnants, des étendues d'eaux sulfureuses, des geysers... En ville, des sources d'eau chaude s'offrent au promeneur, et des "piscines de pieds" s'ouvrent sous le ciel lumineux : petits bassins aménagés avec l'eau jaillissant des entrailles de la terre à plus de 40 degrés, entièrement vidés chaque soir, dans lesquels Salomé et moi avons trempé nos gambettes au milieu d'un groupe d'asiatiques vrombissants d'éclats de rire... Des spas ont fleuri... Et dans notre camping, entre le barbecue et les balançoires, des fumerolles apparaissent et disparaissent, des grosses bulles odorantes et bruyantes viennent crever la surface d'étendues d'eau trop chaudes pour se baigner... à deux pas, sur la plage du lac Rototua, armés d'une petite pelle, le trou que nous creusons dans le sable se remplit instantanément d'une eau brûlante, que nous aidons à rejoindre l'eau fraîche du lac... Nous vivons ici entourés de vapeurs de soufre, et pourrions bien, comme les locaux, cuisiner des moules marinières directement dans le sable, ou faire nos barbecues sur les gaz volcaniques s'échappant de la terre !

 

Dans cette ville étrange, Wai-o-Tapu Reserve nous a procuré des sensations plus étranges encore. Plantée au bord du lac du même nom, qui n’est en fait qu’un lac parmi les quatorze de la région, la petite ville est devenue la destination touristique la plus prisée de l’île du Nord, et rivalise sans complexe avec Queenstown, sa cousine de l’île du Sud. Mis à part le tourisme, son économie repose sur l’agriculture et l’industrie forestière. Cette région, et plus particulièrement Ohinemutu, l’actuel centre de Rotorua, était le site de prédilection de la tribu Arawa qui s’était rangée aux côtés des Européens durant les Lands Wars. En maori, « Rotorua » signifie le « deuxième lac » car il ne fut découvert par les Maoris qu’après le lac Rotoiti. La colonisation de ce territoire commença tardivement dans les années 1870, mais déjà, vers 1880, Rotorua, avec ses terrasses roses et blanches formées par l’activité volcanique, constituait une attraction touristique. Des terrasses qui furent détruites en 1886 lors de l’éruption du mont Tarawera, qui enfouit des villages maoris sous les cendres (des vestiges sont encore visibles au Buried Village). La réserve, d'une grande beauté, déploie de somptueuses nuances de couleurs au fil d'un parcours entre piscines de boue en ébullition, cratères d'où jaillissent des gaz irrespirables, formations volcaniques vivantes, geysers et bulles jaillissant à 100 degrés hors de terre, dans des paysages... lunaires ! Jaune pour le soufre, orange pour l'antimoine, blanc pour la silice, vert pour l'arsenic, rouge pour l'oxyde de fer, noir pour le carbone, violet pour le manganèse... Un paysage mouvant sculpté chaque jour par le temps, scories colorées, traces du passé, émanations du ventre de la terre, délire tellurique non dépourvu de son écrin végétal...

 

Par ailleurs, la région regorge d'activités sensationnelles "fun" : accrobranche et canopy, kayak, canyoning et rafting, grimpette en téléphérique et descente des montagnes à toute allure dans des boules de plastic gonflable, saut à l'élastique et en parachute, balançoire géante, jet boat, parachute ascentionnel sur le lac, survol de la zone volcanique en hélicoptère, tyrolienne au coeur du bush...

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Des dunes aux kauris

La poursuite de la découverte du nord de l'île nous amène vers les grandes forêts de Kauris. Les dunes nous tiennent compagnie de loin en loin jusqu'à ce que la route ne nous offre plus le plaisir de la vue de la mer.

 

Nous entrons alors dans un monde plus vert où la végétation est surprenante. Les forêts mélangent conifères, feuillus, fougères arborescentes, broméliacées etc... la région est résolument tournée vers l'exploitation du bois, à en juger par le nombre de grumiers que nous croisons. Nous faisons quelques pauses. Une balade pour aller voir "Tane", le plus vieux kauri encore vivant de tout le pays. Encore une fois, le chemin d'accès est composé d'une passerelle en bois qui nous évite de détériorer la végétation et nous permet d'admirer ce géant. Son tronc avoisine les 13 mètres de circonférence et sa taille dépasse les 50 mètres. Tout en haut, sur les branches, c'est une véritable forêt qui semble s'être installée.

 

Plus loin encore nous faisons une randonnée au milieu d'une forêt de kauris. Les arbres géants se succèdent. Ils sont centenaires, millénaires pour d'autres. Ils sont entourés de "petits" dont on ne peut qu'imaginer le jeune âge selon leur taille. Quel âge ont des arbres de 10 centimètres de diamètre lorsque l'on sait que les plus gros troncs prennent 800 ans pour atteindre 3 mètres de diamètre ? Spéculation.

 

Plus loin sur le route, nous visitons à nouveau un show room de "kauris anciens".

A ce que nous comprenons, ce sont des arbres qui ont connu un "désastre climatique" il y a plusieurs dizaines de milliers d'années et qui ont été ensevelis et ainsi conservés. lls sont exploités pour fabriquer des objets et meubles en bois... des bois âgés de 46000 ans !

 

Des dunes aux Kauris, le nord est surprenant.

 

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Ninety mile beach

Cette nuit, nous posons notre maison roulante derrière une dune de la "90 mile beach", cette longue plage de la mer de Tasman frangée de 5 à 8 rangées de rouleaux puissants, agités et bruyants, le long de laquelle, à marée basse, il est possible de venir inscrire le dessin de ses pneus dans le sable... Bon, vu le poids de notre "petit nid", nous ne nous essayons pas aux dérapages incontrôlés, ni à aller chatouiller la marée, ni à longer la mer sur des kilomètres... Tout au plus risquons nous quelques centaines de mètres entre dunes et vagues... Mais le petit déjeuner nous a permis de vivre l'un de ces moments de fulgurance dont on se souvient longtemps : table et chaises de camping installés les pieds dans l'eau, seuls sur l'immensité changeante et mouvante de cette plage émergeant de sa torpeur nocturne (il est à peine plus de 7 heures du matin).

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Cape Reinga, terre sacrée maorie, ou le baiser des eaux

On est tout décalé... Les aires de stationnement aménagées ne nous permettent pas d'accéder à internet, et nous avons réussi à poster aujourd'hui les articles rédigés il y a 2 jours, depuis une bibliothèque... Je ne sais pas quand nous pourrons poster celui ci ! Alors pour les nouvelles fraîches... Mais le décalage fait aussi partie du voyage...

 

Hier, réveil sur une plage où la lumière est particulièrement belle. Se baigner dans les beaux rouleaux du Pacifique est un pur régal. Nous profitons de l'arrière saison avec beaucoup de bonheur : il fait frais matin et soir, bon dans la journée, les lumières sont douces et moins verticales et écrasantes qu'en Polynésie, et les couleurs automnales... Nous sommes seuls sur les routes, dans des paysages sauvages aux reliefs découpés, des baies échancrées... Seuls sur des plages infinies, sur des volcans vallonnés... Destination nature s'il en est, la Nouvelle-Zélande nous offre un visage rural où la densité des populations de vaches, moutons, opossums, kiwis, canards, mouettes et autres oiseaux semble plus importante que celle des humains ! Il faut dire aussi que nous n'avons pas choisi un itinéraire très touristique... et que les circuits organisés sur les traces de Jane Campion et de sa "leçon de piano", de Tolkien et de son "seigneur des anneaux", ou du "monde de Narnia"... ne nous attirent pas particulièrement.

 

Ici, on nettoie ses chaussures de la terre qu'elles transportent sous leurs semelles avec des brosses à l'entrée et à la sortie des sentiers de randonnée en forêt, on paie les légumes qu'on achète sur le bord de la route en déposant leur valeur dans la boîte prévue à cet effet à côté, et on n'a pas le droit de se promener dans la rue avec de l'alcool (des sacs en papier sont distribués dans les "liquor store", d'ailleurs, aucun commerce d'alimentation générale n'est habilité à vendre de l'alcool).

 

Au bout du bout du nord de l'île nord, une étape lumineuse et puissante, le Cape Reinga. C'est l'attraction majeure de la péninsule Aupouri. Les Maoris appellent cette région Te Hiku o Te Ika ( « la queue du poisson »), car le nom de l’île du Nord est Te Ika A Maui ( « le poisson de Maui »). Selon la légende, leur ancêtre, Maori Po, venu d’Hawaiiki, serait arrivé à Muriwhenua (le Far North) sur le canoë Kurahaupo. Toute cette région est fortement marquée par les traditions maories, il est donc nécessaire de respecter cette terre qui, pour eux, prime sur toutes les autres et ne pas se rendre là où c’est interdit ! La Péninsule Aupouri est plutôt déserte et ne comporte qu'une étroite bande de terre qui après 100 kilomètres se termine au Cape Reinga à l'extrémité nord de l'île du nord. Faire le tour de la péninsule est une expérience puissante pour ses paysages sublimes et sa côte sauvage. Pour les Maoris, le Cape Reinga est Te Rerenga Wairua, ou « le point de passage des morts ». La légende raconte qu’après la mort, tous les esprits des Maoris voyagent le long de la plage de Ninety Mile Beach jusqu’au Cape Reinga, où ils descendent jusqu’au Pohutukawa, l’unique arbre au bout du Cape Reinga, vieux de 800 ans. C’est en glissant le long des racines de cet arbre que les morts pénètrent dans le monde d’en dessous (Reinga). Parvenus ensuite à l’endroit où se rejoignent la mer de Tasman et l’océan Pacifique, ils remontent jusqu’à Ohahau (le point culminant des Three Knights Islands que l’on aperçoit parfois au loin) pour faire leur dernier adieu au monde des vivants avant de regagner le pays des ancêtres, Hawaiki. Les Maoris disent aussi que, de la rencontre de ces eaux mâle et femelle, naît la vie...

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Kia Ora (bonjour en maori)

2 mai... Nous voilà donc au milieu de notre périple, à mi chemin de ce road movie engagé avec le sentiment d'accomplir un vieux rêve, une étape nécessaire à notre vie, la réalisation d'un fantasme.... aller au-devant de peuples et de cultures que nous ne connaissions pas, quel défi passionnant ! Le temps file rapidement, nous sommes au point le plus austral de notre voyage, en Australasie, comme il est dit ici..., ensuite, commencera la lente exploration d'un continent dont nous n'avons pas idée, en direction du nord, et de Brindas...

 

 

 

Lundi, nous avons donc pris la route du Northland, ce pic, ce cap, ce roc, que dis-je ? cette péninsule... que n'aurait pas reniée Cyrano. Une belle route bien dessinée, vallonnée et verdoyante, serpentant entre volcans aux lignes arrondies et côte pacifique aux baies piquées de marinas luxueuses, aux voiliers abondants, où la vie semble devoir s'écouler sans accroc, et où rien, dans le paysage, ne laisse songer à la possibilité de la tristesse, de la misère ou même du spleen, en ce bel automne lumineux...

 

 

 

A Whangarei, nous arpentons le port de la petite bourgade ronronnante, avant de partir à la découverte de la forêt de kauris. Une rando sous la pluie ! Des ponts de bois sont aménagés à une trentaine de mètres au dessus du sol, afin de déambuler dans la canopée... Nous faisons la connaissance de ce géant sublime, longtemps exploité par l'homme pour son bois et la gomme de sa sève et dont seuls, quelques spécimens subsistent au milieu des fougères arborescentes et des chênes... Le plus vieil ancêtre des kauris, arbre sacré des Maoris, a un tronc de 14 mètres de diamètre, élève sa chevelure ébouriffée en un fier cône 51 mètres au dessus de la terre qui le porte, et aurait près de 4 000 ans... Le soir, après 1h30 de route, un camping équipé nous permet de recharger les batteries des appareils... et les nôtres ! En France, l'heure est aux bouquets de muguet...

 

 

 

Mardi, petit matin frisquet, gris et pluvieux, la terre sent bon l'humus et l'iode nous frappe le visage par brassées vigoureuses.... Bay of Island et ses 144 îles nous attendent, étape de charme sur le chemin de l'extrémité nord de l'île... Nous flânons avec une certaine gourmandise, et la conscience aigüe de n'avoir que peu de temps pour explorer le site, qui mériterait bien 3 ou 4 jours... nous nous serions volontiers laissés tenter par les excursions en bateau pour aller observer les cabrioles des dauphins dans la baie, si Jon ne nous avait pas offert ce plaisir immense de façon beaucoup plus intime, sur le lagon de Moorea.... ou par une plongée à la rencontre de l'épave du Rainbow Warrior, si nous avions su plonger... par un tour en hélico au-dessus des îles de la baie si nous avions eu plus de moyens... par un tour en parachute ascensionnel tirés par un bateau, si nous ne l'avions déjà expérimenté à Tonsupa, en Equateur... alors, nous arpentons les plages les pieds dans l'eau, à la recherche de coquillages... et nous jouons sur les nombreux ponts de bois, après l'impressionnante traversée du Harbour Bridge d'Auckland...

 

 

 

Paihia... le charme de cette bourgade touristique et nonchalante, la pelouse fraichement tondue de son terrain de rugby en bord de mer, son restaurant sur pilotis s'avançant sur les flots...

 

 

The Haruru Falls, toutes écumantes, blanches et mousseuses, après être passées sous le pont de pierre, et avoir descendu les pierres lisses et rondes qui lui font comme un berceau...

 

 

 

Et puis, il y eut Waitangi Treaty Grounds, en souvenir du 6 février 1840. Un autre berceau, celui de la nation néo-zélandaise telle qu'elle nous montre son visage aujourd'hui, un peu guérie de ses blessures douloureuses, plus harmonieuse, malgré les conflits persistants... c'est dans le Northland que la culture maorie reste bien vivace. C'est ici que la couronne anglaise imposa sa domination à l'île, dans cette maison que fut signé le traité qui déchira les deux peuples, des décennies durant... Nous avons de la chance : cela ne fait pas encore 3 mois que s'est ouvert le très documenté et très beau musée sur l'histoire des deux nations. Archives visuelles et sonores, photos, documents manuscrits, objets d'époque, cartes maritimes et terrestres, drapeaux... composent le fonds qui nous a permis d'approcher l'histoire du pays, d'une façon émouvante et passionnante, appréciée également des enfants ! "maman, quand c'est marée basse, où va l'eau de l'océan qui n'est plus là" ? demande Salomé ? Force est de constater des similitudes entre les langues rapa nui, tahitienne et maorie... Les ressemblances sont frappantes, entre langue écrite et parlée, motifs de certains tatouages, chorégraphies des hakas, pratiques musicales, pirogues à balanciers, techniques de navigation... Le spectacle, chants, danses et haka, qui s'offre à nous au musée, me touche tellement que les larmes me montent aux yeux, avec une certaine violence...

 

 

 

Nous avons aussi commencé la découverte des vins et viandes néo-zélandais. Une autre façon d'aller à la rencontre des néo-zélandais, que de goûter leur gastronomie !

 

 

 

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On the road again

Ça y est, nous sommes arrivés au pays de la culture maorie, du ballon rond (au fait... il s'agit entendu des All Black, et non pas des Old Black...), des kiwis, des moutons, de l'univers de Tolkien (dès l'aéroport d'Auckland...), des volcans (une quarantaine rien qu'à Auckland), des 2 mers (océan Pacifique et mer de Tasmanie), du trou dans la couche d'ozone, du respect de l'environnement, des fish and chips et des opossums. On s'est trompé, nous n'avons pas voyagé dans le sens qui nous fait gagner une journée, c'est l'inverse... Partis le 27 tôt le matin, après avoir passé la ligne de changement de date, nous sommes arrivés le 28, en fin de matinée. Nous avions moins 12h de décalage horaire par rapport à la France à Tahiti, nous avons plus 10h aujourd'hui !

 

Conduire un ééénooooorme camping-car est déjà un défi en soi, mais quand il faut manoeuvrer cet engin avec vitesses automatiques à gauche, spécialement dans les ronds points, ça commence à devenir rigolo... Les enfants sont aux anges, notre maison roulante est encore une nouvelle expérience, et nous permet un confort incomparable ! Après des semaines de collectivité nous nous retrouvons tous les 5, d'ailleurs nore absence de maîtrise de la langue implique un repli momentané sur nous, nous manquons d'expérience avec notre anglais scolaire, et pour l'instant les mots nous viennent en espagnol. Depuis les cabanes des chambres d'hôtels latino-américaines jusqu'au camping-car, les enfants n'en finissent pas de jouer à être chez eux... Nous retrouvons des températures raisonnables (entre 16 et 20 degrés), le plaisir des feuilles d'automne qui rouillent sur les arbres, des luminosités douces et moins verticales, l'odeur des feuillus et de la terre après l'été...

 

Premier contact avec Auckland hier. La Sky City, verticale, avec ses building nombreux et variés, de verre et d'acier, sa population métissée, ses cultures ostensibles... L'ascension de la Sky Tower, vertigineuse et sublime, d'où les plus audacieux se lancent dans le vide, accrochés à un élastique, et qui dévoile une vue imprenable sur la baie d'Auckland, ses îlots, ses voiliers, ses quartiers résidentiels, ses grandes avenues... Une ville à taille humaine, qui dégage une atmosphère urbaine agréable et branchée. Puis quelques heures dans la Auckland Art Gallery, musée d'art contemporain aux salles nombreuses et variées, et où nous avons la surprise de parcourir une exposition dédiée à Honoré Daumier... Une salle ludique, pédagogique et interactive intéresse les enfants juste au moment où ils manifestaient les premiers signes de fatigue et d'ennui, c'est parfait !

 

Aujourd'hui, journée consacrée à la visite du magnifique Memorial War Museum, situé dans un parc de dizaines d'hectares agréablement aménagés : 2 heures ce matin, puis de nouveau 3 heures après le pique nique... Bien entendu, nous n'avons pas parcouru la moitié de ce lieu hétéroclite et passionnant, abrité dans un bâtiment à l'architecture coloniale massive et imposante, majestueuse... comme la couronne ! Mais les enfants sont vraiment intéressés par la salle sur la culture Maorie, fabuleuse, celle sur les origines (type histoire naturelle, avec fossiles, squelettes de dinosaures et météorites), celle sur les volcans (après le simulateur de tremblements de terre du musée de Santiago, on teste aujourd'hui le simulateur d'éruption volcanique) et celle qui concerne l'exposition temporaire d'Air New Zealand, sur l'histoire de l'aviation en général dans le Pacifique Sud, et sur celle de la compagnie en particulier... Nous renonçons à toutes les autres salles de ce musée qui tient à la fois du Louvre, du Quai Branly, de Baubourg et des Confluences... Il faudrait encore bien plus pour nous immerger dans cette histoire et cette culture que nous ne connaissons pas, mais avec laquelle nous avons 3 semaines pour nous familiariser... Nous avons choisi d'explorer seulement l'île Nord de ce petit pays riche et contrasté, juste assez pour avoir envie de revenir !

 

Ensuite, nous prenons la route en direction du Northland, péninsule sauvage aux confins de la rencontre des 2 eaux, peuplée de kauris, ces arbres endémiques jusqu'à 4 fois millénaires, et historiquement importante, tant pour la signature du traité controversé qui soumit les Maoris à la Couronne d'Angleterre que pour l'histoire du Rainbow Warrior, ce bateau affrété par Greenpeace dans les années 70 pour entraver le passage des baleiniers...

 

Ici, les campings sont gratuits, aménagés sur des sites sauvages et très beaux, sans commodités, mais sécurisés... La plupart des autoroutes le sont également, mais les quelques rares péages sont à régler soit par téléphone, soit par internet, soit en cash, dans la boîte laissée en bord de route... De toutes façons, notre plaque d'immatriculation a été scannée ! On a croisé nos premiers opossums, aplatis sur la route comme autant d'actes civiques accomplis par les néo zélandais, car les 70 à 80 millions de représentants de leur espèce consomment chaque nuit plusieurs milliers d'hectares de végétation...

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A l'ouest du triangle

Ça y est. Depuis deux jours, nous voici en Nouvelle Zélande. Auckland est cernée par les eaux, d'un côté de la mer de Tasman et de l'autre de l'océan Pacifique. La ville est facile et agréable, même avec un énorme camping car. Nous visitons deux jours avant de partir en direction du nord, des forêts de Kauri, de la rencontre de la mer et de l'océan et de plein d'autres choses que nous découvrirons au fur et à mesure.

On se balade et on trouve les Néo Zélandais très joueurs : ils sautent dans le vide dès qu'ils le peuvent,  accrochés à des câbles ou des élastiques, ils dévalent tout ce qui ressemble à une pente herbeuse enfermés dans d'énormes bulles de plastic, ils se font des combats de sumo dans des bulles un peu moins grosses dont ne dépassent que leurs pieds. On croise des manèges bizarres en plein centre ville : des sièges accrochés à de gros élastiques qu'ils tendent très fort avec des câbles qu'ils lâchent tout d'un coup, et on se retrouve propulsé à 20 mètres au dessus du sol.

Les galeries d'art et musées sont superbes et en plus on a une connexion pour écrire...

La visite de l'école d'Auroa dans le sud ouest de l'île se prépare. Sa classe de CM2 est engagée dans un cyber échange avec celle de Brindas. Ce sera sûrement un beau moment.

 

Nous donnerons des nouvelles quand on le pourra en fonction des connexions.

 

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