Teej, la fête des femmes

Le premier septembre, jour de rentrée scolaire en France, nous avions voulu aller visiter l'école du village dans lequel se trouvait notre Guest House, près de Dhulikhel, accueillant des enfants entre 3 et 16 ans... mais nous sommes tombés sur le Father's Day, jour important dans tout le pays, non religieux, mais férié tout de même... Afin que les institutrices, majoritairement des femmes, puissent aller souhaiter une bonne fête à leur père, l'école était fermée, et on nous a proposé de la visiter néanmoins, mais vide... Quelle déception !

 

Et bien aujourd'hui, c'est la fête des femmes qui est célébrée en grande pompe dans tout le pays. Ce festival annuel s'appelle Teej. Les femmes revêtent leur sari rouge de mariage pour se rendre dans les temples de Shiva (hindous), afin d'y remercier les divinités pour leur mari, tandis que les jeunes filles et célibataires prient pour contracter un bon mariage... Bref, une fête des femmes en l'honneur des hommes ! Après leur somptueux dîner d'hier, elles entament un jeûne de 24 heures, durant lesquelles les festivités se succèdent. Et il est particulièrement touchant de les voir se rassembler dans les rues et ruelles, et converger en direction des temples, toutes de rouge vêtues, ou improviser des danses très sensuelles entre deux stands de rues... Par dizaines de milliers, nous les croisons, belles et lumineuses, ces femmes qui rendent hommage aux hommes, avec une certaine gourmandise. Dans le secret du ventre des temples, auxquels nous ne pouvons accéder, d'étranges transes se préparent, dont nous ne saurons rien... Mais les échanges sont faciles, nous sommes les seuls à n'être pas vêtus de rouge et attirons systématiquement les regards et la curiosité, elles touchent les cheveux et le nez des enfants, se poussent du coude en les désignant du menton, éclatent de rire en nous observant, ou viennent échanger quelques mots de népali, de newari ou d'anglais... Elles nous prennent en photo, nous les prenons en photo, l'ambiance est festive et réjouissante, nous vivons des moments forts... Et puis, nous passons un très long moment, bon poste d'observation que ce bout de trottoir pris d'assaut par les vendeurs ambulants devant la longue file de ces hindoues en rouge qui font patiemment la queue pour accéder au temple Pashupatinath, à nous faire tatouer les mains au henné par un virtuose des motifs fins et pleins d'arabesques...

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Commentaires: 2
  • #1

    Mamou (lundi, 05 septembre 2016 14:27)

    vos mains sont magnifiques, Arthur est très intéressé par les dessins
    bisous

  • #2

    mili (lundi, 05 septembre 2016 19:11)

    Quel dommage que vous n'ayez pu entrer dans le temple! Mais la rue et le hénné c'était bien aussi!