Après un marathon pour quitter la République Socialiste du Viêt Nam, nous voici chez son frère ennemi, le Royaume du Cambodge. Nous nous attendions à seulement changer de langue, tout en gardant une certaine continuité de paysages... En fait, dès le passage de la frontière (épique, nous sommes épuisés par l'énergie déployée à lutter contre la corruption, à tous les niveaux), les différences sont majeures : architecture tarditionnelle khmère, couleur de peau, fruits sur les étals, petits véhicules à 2, 3, 4... 5 roues... Le thermomètre grimpe encore d'un cran, atteignant les 50 degrés... Le métissage est visible, les khmers, thaïs, cham, chinois, vietnamiens, se croisent, tandis que les enfants se retournent sur les moines et bonzes, tout de orange vêtus...
Avant même de poser nos sacs à l'hôtel, nous arpentons les rives du majestueux fleuve Tonlé Sap jusqu'à sa confluence avec le Mékong, d'une largeur impressionnante... Et je me prends à rêver du Gange... Nous nous mêlons avec bonheur à une foule bigarrée et turbulente, écoliers en uniforme jouant bruyamment, vendeuses de fleurs et de fruits, petits vendeurs d'oiseaux encagés, familles en goguette, bonzes photographes (et photographiés...), pêcheurs rattrapant l'anguille qui vient de leur échapper sur les premières marches du bord du fleuve, hommes se baignant dans l'eau boueuse, au ventre du Mékong, bateliers en tous genres, fervents bouddhistes venus allumer l'encens et prier dans les temples le long du fleuve, touristes occidentaux ou chinois cherchant du regard le Palais Impérial, mendiants et atrophiés demandant l'aumône, groupes s'exerçant à la musculation sur les appareils disposés dans les parcs, ou participant à des cours de taï chi et de qicong, ...
Phnom Penh, capitale d'un petit pays à l'histoire douloureuse, accueille le visiteur par une explosion de vie truculente et raffinée à la fois, terre de contrastes sans aucun doute, de chaleur et de douceur, premières émotions esthétiques, foisonnement de ce qui se donne à voir, à respirer, à écouter, à goûter... promesses qui insistent, vision d'une ville capitale qui se croque à pleines dents, malgré les ruines, les mines, le génocide fratricide, le peuple exsangue, la menace de perte d'identité culturelle...
Écrire commentaire
oustric (mardi, 12 juillet 2016 18:53)
les tenples sons magnifique
Mamou (mardi, 12 juillet 2016 19:13)
architecture bizarre, tarbiscotée, mais beaucoup de richesse, cela plait beaucoup à Salomé
que de couleurs, cela attire les yeux, découverte des bonzes dans leur robe orange.
bisous
vio (mercredi, 13 juillet 2016 08:07)
un vrai marathon!!!
on pense à vous et on vous envoie l'air frais de nos 25 degrés!!
biz