Le ventre de Hanoï

Dernier jour au coeur des ruelles vibrantes de cette capitale étonnante,  et que nous aimons, malgré le bruit, la poussière,  la chaleur et la circulation... Nous visitons le marché Dong Xuan, le ventre de Hanoï. Ce sont des halles couvertes qui se divisent par allées sur 3 étages, celles des poissons, des épices, des boutons, de la quincaillerie, des chapeaux, des sandales, des soies vendues au mètre, des colifichets, des éventails... On s'y bouscule, au coude à coude entre 2 rangées où s'empilent les cartons du sol au plafond, un plateau chargé de bols de riz et de soupe de vermicelles et de champignons posé en équilibre sur des montagnes de chaussettes... Les vietnamiens mangent du chien, du chat, du singe, du serpent, des algues et des herbes...

 

Et puis, nous nous laissons griser par le vertige de se perdre dans le lacis de ruelles du vieux quartier plusieurs fois centenaire et des 36 Rues, avec son organisation par corporations. Coeur économique de l'antique cité, les 36 rues dessinent une feuille dont chaque nervure concentre, aujourd'hui encore, une activité économique, la boutique donnant sur la rue, l'habitation sur l'arrière cour. C'est ainsi que l'on déambule dans la rue des éventails,  celle de l'argent, celle des bols en faïence bleue, des paniers, de la soie, des pinceaux, des nattes en jonc, des cloisons en bambou, du cuir, des pipes à eau, du bétel, du chanvre, du papier, des peignes, des coffres, des stores, des chapeaux, du charbon, des herbes médicinales chinoises, des ferblantiers, du bambou, des tissus, de la saumure, du sucre, du poulet, des patates douces, du sel... Les façades sont décrépies, le gouvernement en a néanmoins restauré certaines, des temples et pagodes ouvrent leur architecture tarabiscotée entre 2 échoppes, d'où s'échappe un lourd parfum d'encens...

 

Ce soir, nous expérimentons les bus vietnamiens. Non pas les transports publics, réputés peu fiables quant aux horaires et itinéraires, lents et dangereux, mais les "open buses" qui relient Hanoï à Saïgon par la route mandarine, sur plus de 1 700 km, soit 24h de trajet. Le concept, c'est qu'une fois le billet acheté, on peut choisir d'effectuer la route par tronçons, aux dates choisies, et ainsi descendre ou monter par sauts de puce... et ce soir, nous quittons Hanoï pour rallier Ninh Binh, la "baie d'Halong terrestre". 2h de route seulement, de 19 à 21h. La surprise, c'est le bus lui-même : fréquenté aussi bien par les vietnamiens, en vacances d'été, que par les voyageurs étrangers, il se compose de 2 allées, séparant 3 rangées de lits superposés. Les enfants sont ravis, et comparent avec nos nombreux trajets de nuit en Amérique latine.... ils sont déçus de devoir descendre après seulement 2h, alors qu'ils s'installaient pour la nuit ! Pas de panique, nous reprendrons la route demain ou après demain, après avoir exploré les beautés promises de Nimh Binh...

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Commentaires: 1
  • #1

    Mamou (lundi, 04 juillet 2016 11:18)

    que de couleurs, du rouge du bleu, de l'or....... on aurait envie de tout acheter surtout les tissus. Quant aux chapeaux il y a le choix,
    super les couchettes pour voyager, on comprend que les enfants veulent y rester.
    bisous à tous 5