La baie d'Halong, paysage de la mer de Chine au Viêt Nam,          un inoubliable moment de pure magie

La baie d'Halong, classée au patrimoine mondial de l’humanité par l'UNESCO, se mérite. Elle se fait désirer... Mythique paysage nimbé de mystère et de poésie, elle ne se laisse pas approcher si facilement... 2 chemins s'offrent au visiteur désireux d'explorer ses rochers karstiques, émergeant d'une mer de jade. Celui qui passe par Ha Long, le plus emprunté, le plus touristique, celui que nous voulions éviter... Et celui qui part de Cat Ba pour explorer la baie de Lan Ha, petite soeur d'Halong, moins connue et tout aussi jolie. C'est donc la route que nous choisissons... Depuis Hanoï, 2h30 de voiture pour Haïphong, la 3ème ville du pays. Puis 1h d'hydroglisseur jusqu'à l'île de Cat Ba, que nous mettons plus de 40 minutes à traverser en bus. Enfin, 20 minutes de cannot pour rejoindre la jonque, notre habitation pour une journée et une nuit d'exception. La pluie qui menace décide finalement de nous épargner. Nous sommes en été, la chaleur est lourde, nous privant de la brume habituellement présente dans la baie, et qui lui confère son romantisme et sa langueur... Le ciel reflète ses lourds nuages noirs dans la mer, une houle puissante nous berce, tandis que notre beau bateau entame sa danse au milieu d'un paysage sauvage de toute beauté. La légende raconte que les impressionnants pains de sucre seraient nés des battements de queue du dragon vivant dans la baie... Et cette terre se prête particulièrement aux légendes. 

 

Outre quelques heures d'une navigation qui invite à la contemplation, nous avons la chance de pouvoir faire du kayac entre les pains de sucre, de nous y baigner... Noc, notre guide francophone, n'est pas avare de commentaires passionnants sur son pays, et nous apprend la gastronomie, la vie des pêcheurs, la religion animiste, les rapports de l'homme et de la femme et leurs places respectives dans la société, le poids de l'histoire et les contraintes du régime communiste... Et puis, nous entrons dans des fermes de fruits de mer, et traversons des villages entiers, flottant dans la baie au pied des pains de sucre, au coeur de ce paysage à la beauté époustouflante... Petites maisons de bois et de bambou posées sur des flotteurs, entourées de casiers pour l'élevage des crustacés, et d'un bateau plus ou moins gros, aussi indispensable dans la baie que le sont les motos sur terre... Pas d'eau douce, l'électricité quelques heures par jour au prix de l'effroyable ronflement d'un groupe électrogène dont l'écho se répercute sur les formations rocheuses... D'ailleurs, dans la baie, les sons nous frappent tout particulièrement : comme un silence d'abord intense, dont on s'aperçoit vite qu'il est troublé, habité de petits riens. Les cris des insectes et des singes sur les pains de sucre, le chant des oiseaux, le bruit plus ou moins amorti des rames ou des moteurs, et puis les voix qui résonnent, faussant la notion de distance, se repercutant sur le dos des rochers, s'estompant dès que nous les contournons. 

Avant de reprendre la route, nous passons un moment à arpenter le marché de Cat Ba : outre les poissons frais ou séchés, les fruits de mer vivants dans leurs bassines, nous nous arrêtons longuement devant les bocaux où macèrent dans de l'alcool de riz des animaux sensés être aphrodisiaques : serpents, lézards, concombres de mer, étoiles de mer, coquillages, poulpes, crabes... et même des chèvres ! Ces préparations et décoctions sont encore très consommées par les vietnamiens, avec diverses herbes et plantes, car une grande partie de la médecine traditionnelle ici n'a rien d'allopathique...

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Commentaires: 2
  • #1

    mili (samedi, 02 juillet 2016 18:15)

    quelle chance d'avoir trouvé ce guide

  • #2

    Mamou (samedi, 02 juillet 2016 18:33)

    je pense que vous avez apprécié votre guide, les photos sont belles, les enfants sont en forme, on se croirait avec vous avec les desciptions.
    bisous, bisous