Petite histoire de la kretek

La kretek est une cigarette au clou de girofle. Le clou de girofle vient des Moluques. La petite histoire raconte que M. Nitisemito, un habitant de Kudus, eut l’idée de rouler sa cigarette avec du tabac et un clou de girofle écrasé pour apaiser son asthme. Le clou de girofle est anesthésiant. Il eut tôt fait de promouvoir sa compagnie, Bal Tiga, par une promotion plutôt amusante. Il donnait des cadeaux à ceux qui lui rendaient les paquets vides et il fit de la propagande dans tout Java en louant un camion transportant un orchestre. Kudus devint vite la capitale de la kretek. Les fabriques se multiplièrent pour atteindre le chiffre de 200. A présent, il ne reste plus qu’une cinquantaine de manufactures dont la deuxième d’Indonésie, la société chinoise Djarum dont on voit la publicité à la télévision. Il y a deux sortes de kretek : les manuelles et les industrielles. Les manuelles sont roulées à la main sur des machines en bois et ressemblent à des pétards. Ce travail est effectué par deux femmes, l’une roulant la cigarette tandis que l’autre coupe les extrémités. Les ouvrières les plus adroites arrivent à rouler 7 000 à 8 000 cigarettes par jour. Les industrielles sont roulées par des machines. Le tabac et le papier employés demeurent très forts en goudron et en nicotine. Le filtre a un petit goût sucré fort agréable, parait-il. C’est un goût naturel. La kretek représente beaucoup pour les Indonésiens. C’est à la fois un moyen d’échange et un geste de convivialité. Les plus grandes marques sont : Bentoel, Gudang Garam et Djarum. 

 

Bon, mais arrivés à Semarang en fin d'après midi, nous repartons demain à 6 heures, et ne pourrons donc pas visiter les fabriques de cette spécialité locale, dont nous avons vu des cartons entiers voyager sur le ferry entre Jepara et Karimunjawa, entre les sacs de riz, les ballots d'oignons, les cages de canaris et perroquets, les bidons d'essence, les moteurs de scooter et les bennes de gravats, les cagettes de poussins et les sachets de chips de crevettes... Nous ne pourrons pas non plus visiter le temple Sam Po Kong, temple chinois dedié à un ennuque misulman, ni contempler, dans le port, les magifiques "pinisi", ces bateaux bugis, goélettes aux vieux gréements qui ont l'air de sortir tout droit d'un roman de Joseph Conrad... Il parait que choisir, c'est renoncer ?

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Commentaires: 3
  • #1

    Mamou (vendredi, 17 juin 2016 16:59)

    la kretek drôle e nom pour une cigarette, qui va leur apporter du travail, des revenus.

    Le voyage continue, c'est vrai que quelquefois il faut choisir, mais je ne pense pas que c'est renoncer complètement.

    maintenant vous devez être à Djakarta.

    gros bisous dans les brouhaha des villes

  • #2

    mili (vendredi, 17 juin 2016 21:13)

    Vous nous avez vraiment vraimenr vraiment fait froid dans le dos!

  • #3

    vio (samedi, 18 juin 2016 12:23)

    Choisir, c'est renoncer.. hum.. moi j'y médite encore!