De l'Océanie à l'Asie

Et voilà,  nous avons changé de continent, pour découvrir notre dernier pays de l'hémisphère sud... Nous n'avons plus que 6 heures de plus qu'en France, soit 2 heures de moins qu'en Australie. Le voyage a été éprouvant : 3 heures de démarches à l'aéroport, plus une heure de retard d'avion, 6 heures de vol dans un avion low cost (une vraie différence de qualité, et à l'aterrissage, le personnel passe dans les rangs pour demander des pourboires...) et à l'arrivée, en pleine nuit, cueillis par une chaleur étouffante, nous cherchons vainement le taxi sensé venir nous emmener à l'hôtel réservé... Denpasar, la capitale de Bali, n'est pas une ville où nous avons envie de nous attarder, et nous avons préféré réserver un hôtel au centre de l'île, dans la plus artistique et bohème petite ville d'Ubud, à une heure de route. Ne trouvant pas nos noms parmi la forêt de panneaux portant pourtant des noms occidentaux, nous avons recours aux services d'un taxi dit officiel, nous frayant un chemin parmi les centaines de sollicitations insistantes... Une soixantaine de kilomètres à zigzaguer entre les scooters et autres deux roues (ah oui ! Ici aussi on roule à gauche...) qui semblent avoir une notion toute personnelle du code de la route, un premier contrôle policier... Les premières bouffées balinaises respirées dans la nuit nous immergent dans la végétation tropicale que nous connaissons déjà, l'air est vibrant et les moustiques nombreux, la densité de population n'a plus rien à voir avec le bush australien... c'est sûr, nous sommes en Asie !

 

Nous nous éveillons ce matin dans un paradis tropical doux et raffiné, lotus dans les bassins, fleurs de tiaré et loupiotes par centaines au pied des statues, rizières sous la fenêtre en bambou de notre chambre, chant des grillons, grenouilles et oiseaux, odeur d'encens flottant dans l'air... Notre petit "losmen" est celui d'un artiste peintre, dont les toiles décorent toutes les chambres, et dont l'atelier jouxte le jardin luxuriant, sur lequel donne la terrasse de bambou de notre "familiar room"... Nous nous immergeons dans cette petite ville colorée et vibrillonnante avec un plaisir immense, mais aussi l'impression aiguë de ne rien comprendre aux spectacles auxquels nous assistons : les nombreuses religions locales imprègnent la vie quotidienne dans tous ses actes, le panthéon balinais compte des divinités par milliers, les temples, autels et sculptures se succèdent le long des ruelles sans que nous parvenions à en saisir l'essence, ou l'essentiel... Grande expérience de lâcher prise, que cette promenade où la sensorialité est particulièrement sollicitée, où nous découvrons avec bonheur le sens de l'esthétisme indonésien, le raffinement architectural, goûtons à des plats exquis dont nous n'identifions pas tous les ingrédients... Et puis, nous avons beau répéter chaque jour, nous ne parvenons pas à retenir les quelques mots qui nous permettraient de rencontrer les gens dans leur langue, au moins pour le geste... le balinais n'est pas plus facile que l'indonesien !

 

De retour au losmen en milieu d'après midi, les enfants partent à la recherche de fleurs et petits cailloux qu'ils disposent sur des feuilles de bananier, autant d'offrandes qu'ils se font à eux mêmes ! A Brindas c'était du Land Art, en Amérique latine pour la Pachamama, ici pour les dieux... Ils se régalent à créer ces éphémères tableaus vivants, et participent ainsi à une culture à laquelle ils s'adaptent rapidement ! 

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Commentaires: 1
  • #1

    mili (jeudi, 26 mai 2016 17:19)

    L'acrobatie au volant, il va falloir vous y habituer jusqu'au retour. Heureusement les enfants s'élèvent au rang de dieux par leurs offrandes; ils sauront échapper au risque des routes.Demandez leur des offrandes pour que vous aussi soyez protégés!