Dépression tropicale

La seule route asphaltée de Moorea, qui dessine le contour de l'île, est noyée sous des ruisseaux boueux qui dévalent les pentes des montagnes, où les cascades se multiplient, sous l'effet des pluies torrentielles et incessantes... La saison devrait être sèche, mais les importants cyclones annoncés en février n'ayant finalement pas eu lieu, il semble que le climat ait perdu la tête ! De ces mers du sud, décor de cartes postales, nous découvrons l'envers du décor... L'isolement de chacune de ces 118 îles, la pauvreté matérielle (malgré le développement d'un tourisme de luxe) et culturelle (pas de musées, ni même de cinéma, les arts étant essentiellement vivants), les aspects climatiques extrêmes... Tous les petits chemins de terre qui quittent l'unique route pour conduire aux maisons sont creusés de profondes ornières inondées, plusieurs dizaines de cm d'eau stagnent dans les cocoteraies, attirant les moustiques par milliers, et l'on voit l'utilité des pilotis... A l'école, on trouve des anguilles dans la cour de récréation ! Les nuages cachent les cimes acérées et verdoyantes, le lagon s'est fondu avec l'océan, on ne distingue plus ni turquoise, ni indigo. On était parti pour randonner ce matin, pleins d'entrain, finalement, très vite le retour s'impose, c'est journée cartes postales, travail scolaire, jeux de société et lecture. On s'est pourtant habitués à ne pas interrompre nos activités pour une averse, mais là... Comme le dit Audrey, on se tropicalise... On va envoyer en France quelques kilos de coquillages...

 

Hier soir, invités chez Audrey et Thomas, on a réussi à mettre en ligne nos impressions de Mataiva au jour le jour, mais pas les photos... Dans notre location nous n'avons pas internet... Et dans 4 jours, nous débarquerons en Nouvelle Zélande, où nous voyagerons en camping car, sans possibilité d'accès au réseau non plus... Contre toute attente, il semble que l'Amérique latine nous ait permis d'être plus en lien que les îles à venir ! Mais, à presque 6 mois d'aventure, on apprend à ne pas tout maîtriser, à accueillir ce qui vient, les jours et les semaines sont variés, les découvertes quotidiennes, et plus on voyage, plus on a envie de voyager...

 

Ce soir, nous gardons Swan, Tao et Mia pendant que leurs parents vont à une fête. Soirée crêpes pour tout le monde ! C'est la fête, et une fois les 6 loupiots couchés, nous en profitons pour mettre en ligne quelques photos de Mataiva... dans les posts précédents.

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Commentaires: 2
  • #1

    jade picard (dimanche, 24 avril 2016 12:04)

    Coucou . Eh ben dis donc vous êtes bien bronzés . Vous en avez de la chance d'avoir des vacances d'un an et sa va faire bizare à Salomé Arthur et Samuel quand ils vont rentrer en Françe et reprendre les cours . Moi les cours reprennent demain( bouh hou ) c'est nul . Je trouve que vous avez eu bien raison de rester chez vos amis . Bisous .

  • #2

    mili (dimanche, 24 avril 2016 18:58)

    Jusque là vous nous avez gatés avec des nouvelles régulières et plein de photos ; on va devoir s'habituer aux vaches maigres!
    Bisous quand meme!