Déserts et hauts plateaux andins entre Potosi et Uyuni

Les 4 heures de route entre Potosi et Uyuni nous mènent au travers de paysages surréalistes,  d'une beauté époustouflante. Déserts arides rouges, ocres, jaunes et gris, formations rocheuses extravagantes, hauts sommets dominant des plaines où alpagas et vigognes se comptent par milliers...

 

Ce matin, nous partons pour 3 jours entre salar, lagunes, geysers, désert et glaciers de l'Altiplano. Sans connexion !

 

Pardon pour le copié collé, mais voici encore quelques lignes sur les lieux que nous allons explorer dans les jours qui arrivent... avant de vous parler de ce désert de sel, unique au monde.

 

Depuis 1992, Uyuni est devenue le rendez-vous sacré de ceux qu’ont envoûtés le salar de Uyuni et le désert du sud Lípez. Uyuni est une cité étrange, créée en plein milieu de nulle part par le président Aniceto Arce, il y a un peu plus d’un siècle. Actionnaire de la Compania Minera Huanchaca, à capitaux chiliens et boliviens, il avait voulu doter cette partie de la Bolivie d’un carrefour ferroviaire d’où partiraient les trains en direction du Chili et de l’Argentine. C’est après la guerre du Pacifique (dans laquelle cette compagnie, forte de son autorité sur le pouvoir politique bolivien a laissé faire l’envahisseur chilien), que Arce et ses collègues ont décidé de doter les Andes d’un beau réseau ferroviaire. La finalité était lucrative et non pas le développement de la Bolivie. Ainsi, le village minier de Pulacayo, à 40 km de Uyuni, sur la route de Potosí, et propriété à l’époque de la Huanchaca Co, est directement lié à la voie ferrée qui conduit au Chili. Triste sort de cette Bolivie à qui la route de l’argent n’a pas ouvert le chemin du paradis. L’objectif était la construction d’une voie de communication entre la Bolivie et le littoral chilien, même si le fait de devoir utiliser le territoire chilien a toujours été douloureux pour les Boliviens. Dix-huit ans de négociations, de coups du sort, de combines politiques furent nécessaires pour entamer les travaux rendus difficiles par les rudes conditions climatiques de cette région et son isolement. Sans oublier le terrible tremblement de terre de 1877 qui détruisit une partie du matériel. Pendant ce temps-là, Uyuni était née. Avec ses avenues poussiéreuses, ses rues immenses balayées par les vents de l’Altiplano et ses quelques 20 000 habitants, elle est le fleuron du surréalisme villageois bolivien. Une caserne sur l’avenue principale, une gare fière comme Artaban qui voit passer trois ou quatre trains par semaine, un bureau de poste tout droit sorti de l'Equipée du Poney Express, deux ou trois fous qui errent dans la rue, des chiens errants faméliques, des couchers de soleil d’apothéose ; quelques aventuriers venus monter leur affaire, soit un bar, ou une agence de voyages, soit un hôtel et, surtout, le plus beau monument de cette route de l’argent, le cimetière des vieux trains. Ceux-là mêmes qui autrefois transportaient le minerai brillant et qui, maintenant, accompagnent les âmes d’Aniceto Arce et d’autres patriarches de l’argent, dans l’enfer… Bienvenue dans le Far West glacial de Bolivie...

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Commentaires: 1
  • #1

    mamou (lundi, 07 mars 2016 16:24)

    les copiés/collés sont très utiles ainsi nous pouvons suivre votre voyage sans avoir à chercher sur des livres. Pour nous qui vous avait suivi en 2000 ce sera une autre découverte, les saasar vont se régaler sur cet immense lac salé. Nous attendons donc le retour avec impatience.