J'ai en tête la merveilleuse chanson de Mercedès Sosa : « gracias a la vida »...
Une longue matinée dans 2 bus différents, et une super après-midi à jouer au parc municipal, où les enfants provoquent vite un attroupement. Samuel, timide, observe les autres sans oser les aborder. Arthur parle à tous en français, avec la même spontanéité que partout. Et Salomé, avec son avidité relationnelle, se pose des questions métaphysiques sur la façon d'entrer en relation avec les autres, et de se faire des copines sans parler la même langue... Rapidement, de petits groupes se dessinent, d'abord sur les balançoires, puis autour du banc où nous assurons la traduction. Des jeux de main, un loup... il y a des jeux presqu'internationaux ! Finalement, Jefferson nous quitte, tandis qu'Edison et sa grande sœur, accompagnés de leur jeune tante Sandi, nous guident jusqu'au Fort San Cristobal, vestige de la colonisation qui domine la ville. Nous passons 2 heures ensemble, le début d'une grande amitié. La famille de Sandi est propriétaire d'une finca, qui emploie en ce moment 80 personnes pour la cueillette du café, pendant 3 mois. De fil en aiguille, elle nous propose de nous y accueillir, mais comme la plantation (café, mais aussi maïs, manioc, fèves, haricots rouges) se trouve à Lempira, à 2 heures de route en 4x4, elle suggère d'organiser plutôt avec son frère, le père des enfants, une journée tous ensemble ce WE, dans une finca du coin qu'ils connaissent... Au programme : visite à cheval et cueillette du café « de l'ombre », de la variété qui pousse à l'ombre des grands arbres... une façon de passer encore du temps ensemble, et de partager un peu de nos vies respectives.... A voir, si cette belle perspective peut se réaliser samedi. Il est vrai que la route que nous avons faite ce matin est bordée de grandes plantations de bananes et de café, dont on voit les grains sécher au soleil sur des dizaines de mètres de chaussée...
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